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Roger Nordmann

Conseiller national

Parti socialiste vaudois / lausannois

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Le premier axe politique des perspectives 2007-2011:

Pour un bien-être partagé

Texte écrit avant les élections fédérales de 2007

 

L’objectif fondamental de mon engagement politique peut se résumer par l’expression « bien-être partagé ». A mon sens, tous les humains doivent avoir accès au bien-être, et ce bien-être doit être réparti de manière égalitaire. Le bien-être ne se limite pas aux conditions strictement économiques. C’est au contraire une notion qui inclut également des dimensions clés, telles que la sécurité, la liberté et les droits fondamentaux ; mais aussi des valeurs immatérielles comme l’esthétique ou encore la culture. La politique peut et doit apporter une contribution substantielle au bien-être de l’ensemble de la population.

A cet égard, une précision s’impose : la politique n’a pas pour autant la mission d’établir le bonheur universel. En effet, lui assigner une telle mission reviendrait à mon sens à nier la dignité et la liberté humaine : le bonheur est un sentiment éminemment intime qui ne s’impose pas de l’extérieur et qui n’obéit à aucun décret. Prétendre imposer le bonheur poserait les bases d’un nouveau totalitarisme. Si le système économique et la production culturelle de masse développent pour leur part certaines tendances totalitaires, à travers la consommation de masse et l’uniformisation des goûts, la politique ne doit pas les imiter. La politique doit au contraire offrir une antidote à ces dérives, sans devenir elle-même totalitaire. L’Etat a une mission émancipatoire : il doit poser les conditions qui permettent à chaque individu de vivre librement et dignement.

Mon idéal démocratique est celui d’une société égalitaire et équitable. Pour y parvenir, il faut tenir compte des aspects suivants :

  • Le point central est l’égalité des chances à la naissance. Il est central de garantir à chacun l’accès à une formation adéquate, indépendamment de sa situation socio-économique. Cela vaut pour la formation initiale, mais aussi pour la formation continue, qu’il s’agisse de rattrapage ou de perfectionnement. Dans ce volet, il faut aussi inclure l’accès à la culture au sens large.
  • On ne peut se contenter de l’égalité des chances dans la formation : lorsque, malgré les efforts de formation, de fortes inégalités apparaissent ou subsistent, ou lorsque le destin frappe, par exemple par l’accident, la maladie, le chômage, ou tout simplement le vieillissement, l’Etat doit prendre des mesures redistributives. Il s’agit d’assurer pour chacun les conditions d’une existence digne. Cela suppose pour le financer un système fiscal fort. Au demeurant, en répartissant la charge fiscale de manière progressive, on contribue directement à la réduction des inégalités.
  • Dans la politique économique et sociale, l’Etat ne doit jamais perdre de vue la finalité première, à savoir que chacun puisse assurer lui-même son bien-être. Il faut absolument éviter que les dispositifs de soutien des personnes en âge de travailler incitent à l’oisiveté : Le but est l’émancipation, pas la dépendance.
  • L’Etat doit lutter contre toutes les formes de triche, de la fraude fiscale à l’escroquerie contre l’aide sociale, en passant par les abus de pouvoir du management (par exemple dans la fixation du salaire). Ces formes de corruption sapent la légitimité des lois et nuisent tant à l’efficacité qu’à la justice.

L’égalité à laquelle j’aspire n’est pas une uniformisation qui tuerait le talent et la diversité au nom de l’esprit de système. Au contraire, un des vecteur d’égalité est la solidarité, c’est à dire la possibilité pour toute la société de bénéficier du talent et de la chances dont disposent certains individus. Et de toute matière, certaines disparités au cours de l’existence sont admissibles, ne serait-ce que parce que l’argent n’est heureusement pas le seul paramètre du bonheur : que serions nous sans l’amour, la liberté, la dignité ou l’art par exemple ? Et les individus n’ont pas toutes et tous les mêmes goûts ni les mêmes aspirations, par exemple dans la répartition entre effort, argent et temps libre.

Enfin, l’expérience montre que la quête d’une société égalitaire est un travail de Sisyphe : elle s’inscrit dans une durée, où rien n’est jamais définitivement gagné, car les inégalités risquent toujours de se recreuser. D’autre part, le monde se transforme sans cesse et les sources d’inégalité se déplacent au fil du temps. Par conséquent, il est possible de se rapprocher de l’égalité, mais irréaliste de  parvenir à une égalité parfaite, qui serait d’ailleurs difficile à définir. Evoquer les limites de la quête d’égalité n’empêche absolument pas d’agir politiquement en faveur d’une plus grande égalité. Au contraire, cette lucidité me paraît  constituer le préalable d’une action réfléchie et efficace.

 

 

RN, août 07

Bilan et perspective (téléch. le pdf complet)

Les chapitres "Perspective"

Introduction

1) Institutions et territoire

2) Pour un bien-être partagé

3) Préserver les bases physiques

 

Les candidat-e-s PS au Conseil national 2007

La traduction française des contributions de Roger Nordmann sur NZZ Votum

 

Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne,
info@roger-nordmann.ch, tél 021 351 31 05, fax 021 351 35 41

Twitter @NordmannRoger

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1.04.2017