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Roger Nordmann

Conseiller national

Parti socialiste vaudois / lausannois

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Conférnce de presse PSS 17.5.2016

Lorsque le trou noir remplace le cartel

Roger Nordmann, conseiller national (VD), président du Groupe socialiste des Chambres fédérales

La précédente législature était celle de la négociation fluide entre les différents pôles, négociations dans lesquelles l’argumentation et le réel jouaient un rôle central. Avec les élections de 2015, la situation change du tout au tout. Après six mois de législature, c’est l’astronomie qui offre la meilleure clé de lecture pour comprendre ce qui se passe au Conseil national. Il faut pour cela considérer les masses et les vitesses, comme l’enseignait Newton. 

Groupe UDC = 68

Groupe PLR =33

Groupe PDC = 30

Concrètement, le pouvoir au Conseil national se définit actuellement autour de trois inéquations :

UDC > PDC + PLR

UDC + PLR > 100

UDC + PDC = 98 ≈ 100

En français, cela signifie que grâce à sa masse énorme, l’UDC peut se contenter, dans les faits, d’un seul partenaire, soit le PDC, soit le PLR pour obtenir une majorité, sachant qu’ils se trouvent toujours au PLR deux trois voix pour aller compléter une majorité UDC+ PDC.  Le parti nationaliste peut donc en tout temps jouer le PLR et le PDC l’un contre l’autre.

Cette situation est complètement inhabituelle dans le système politique suisse, lequel nécessite des compromis au centre pour passer l’épaule de la démocratie directe, ce qui suppose que la plus grosse masse soit au centre. En effet, la plus forte masse, c’est-à-dire la planète UDC, est celle qu’elle qui possède la vitesse, c’est-à-dire le projet politique, le plus extrême. Elle présente de surcroît une plus forte discipline de groupe, c’est à dire densité politique, que le PLR et le PDC. En termes astronomiques, le PLR et le PDC sont donc pour l’instant totalement satellisés par un phénomène de trop noir. On est loin du bon vieux cartel à la Suisse.

Contrairement à la physique et à l’astronomie, il n’existe en politique pas de fatalité. Cette situation stable depuis 6 mois pourrait évoluer de deux manières :

  • Moyennant un petit peu d’énergie et vitesses propres, le PDC  et le PLR pourraient sortir du champ gravitationnel de l’UDC. Nous sommes évidemment toujours ouverts la discussion à cet effet. Les sujets ne manquent pas, des bilatérales à la prévoyance 2020.

  • L’autre moyen d’affranchir le pays du champ gravitationnel de l’UDC, c’est de l’affaiblir en provoquant des collisions. Dans notre système, le collisionneur s’appelle le référendum, et nous allons l’utiliser.

Si en revanche le système gravitationnel reste stable, c’est l’UDC qui donnera le ton pendant quatre ans, selon 3 axes clairement visibles aujourd’hui :

1.     Offrir des allègements fiscaux à ceux qui n’en n’ont pas besoins

2.     Affaiblir les prestations à la population et les investissements d’avenir pour concentrer les dépenses restantes sur les clientèles de l’UDC, en particulier l’agriculture, la route et l’armée. (en gros back to the 60’).

3.     Provoquer une rupture des accords bilatéraux.

Nous considérons que ce n’est pas dans l’intérêt des Suissesses et des Suisses. Car les vrais défenseurs de la Suisse sont ceux qui en protègent la substance, pas ceux qui l’isolent de l’extérieur en la démantelant de l’intérieur. C’est là tout l’enjeu de la législature.

 

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Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne,
info@roger-nordmann.ch, tél 021 351 31 05, fax 021 351 35 41

Twitter @NordmannRoger

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1.04.2017