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Roger Nordmann

Conseiller national

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    Discours lors du dépôt de l'initiative populaire "Pour les transports publics le 6.9.2010

Les Suisses veulent investir dans les transports publics

Le parti socialiste a d'emblée soutenu l'initiative « pour les transports publics ». Il a aussi récolté 21 500 signatures valables, devenant ainsi le plus grand contributeur externe au succès de cette initiative conçue par l’ATE.

Cette initiative arrive au bon moment, tant sur le fond que sur la forme.

  • Sur le fond tout d'abord :face à l'épuisement des ressources énergétiques fossiles, il faut absolument privilégier les formes de mobilité qui consomment moins d'énergie. Cela signifie évidemment assainir le parc des automobiles (ce n'est pas l'objet de cette initiative) mais aussi et surtout développer les modes de mobilité moins vorace en énergie et en espace. Dans ce domaine, le transport ferroviaire (train, tram) est vraiment très performant : on rappellera que la consommation effective d'énergie pour transporter un passager sur 100 km n’est que de 9 kWh pour le tram et le train, contre 55 kWh pour la voiture. Autrement dit, le ferroviaire consomme six fois moins d'énergie pour la même prestation. Il est donc évident qu'il faut privilégier le développement des transports publics. C’est ce que propose cette initiative, en passant à une répartition moitié­moitié du produit de l'imposition des huiles minérales, et non plus ¾ à ¼ en faveur de la route.
  • Indépendamment des question énergétique et environnementale, il est évident qu'il va falloir fixer des priorités : on ne pourra plus financer tous les désirs de réalisations supplémentaires, d'autant plus que les frais d'entretien vont commencer à augmenter. Les audits l’ont clairement montré pour le rail, et pour la route la situation est encore pire,vu la dégradation du béton. L'initiative pour les transports publics fixes des priorités, et elle les fixe juste, à savoir en faveur du secteur qui sera plus porteur, tant en termes écologiques qu’économiques.
  • Troisièmement, l'initiative prend clairement le parti du service public : la Suisse a besoin d'un excellent service public en matière de transport, c'est l'une des pierres angulaires de son identité.

Au plan stratégique, le choix du moment du lancement et de l'outil de l'initiative populaire ne s'est pas fait par hasard : nous savons qu’une modification constitutionnelle sera nécessaire pour financer rail 2030, et que les autorités politiques ­Conseil fédéral et Parlement ­sont très hésitantes et incertaine sur la manière d’assurer ce financement. Dans ces circonstances, le risque est considérable que la politique repousse la décision à la saint­glinglin. Le Parlement s'était déjà donné du courage en demandant à ce que la question du financement de rail 2030 fassent l'objet d'ici fin 2010 d’un message du Conseil fédéral. Cela figure à l’article 10 de la Loi fédérale du 20 mars 2009 sur le développement de l’infrastructure ferroviaire (LDIF). L’ATE a également a également bien choisi le moment du dépôt : au lieu de se précipiter en décembre 2009 après avoir réuni 130 000 signatures valables en 8 mois, elle a attendu la fin du délai de récolte de 18 mois. Ainsi, l'initiative exerce la pression maximum sur le Conseil fédéral pour qu'il propose lui­même également de bonnes solutions de financement des infrastructures de transports publics. Enfin, mais cela n'était pas prévisible, le retrait de Moritz Leuenberger confère un relief très particulier à l’initiative: si les partis bourgeois reprennent le département et se lancent dans une gestion à la Ueli Maurer, alors le peuple pourra corriger le cours des choses en acceptant l'initiative. À voir les rodomontades actuelles des partis bourgeois sur le thème : « nous voulons reprendre le DETEC pour enfin construire davantage de nouvelles autoroutes », on voit que cette initiative est plus indispensable que jamais. Elle permettra si nécessaire de mettre fin à ces dérives. En 2004, le peuple avait donné un signal très clair en refusant par 2 contre 1 le contre­projet avanti destiné au renforcement des autoroutes. Même si la question n'a pas été posée directement l'époque, la préférence populaire limpide : les Suissesses et les Suisses veulent investir dans les transports publics. C’est pour cela qu’ils accepteront « l’initiative pour les transports publics ».

 

  

 

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Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne,
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1.04.2017