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Roger Nordmann

Conseiller national

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Article - 15.12.09 - www.spschweiz.ch

Mühleberg : le peuple veut du renouvelable, pas du nucléaire !

C’est un signe clair. Le 29 novembre dernier, le canton de Vaud a largement rejeté (64 % de non) la levée de la limitation dans le temps de l’exploitation de la centrale de Mühleberg Même s’il ne préfigure pas automatiquement le résultat d’un inéluctable référendum contre la construction de nouvelles centrales nucléaires, ce résultat est fort intéressant à plus d’un titre. Il montre que la seule voie sûre pour assurer l’approvisionnement énergétique du pays consiste à passer aux énergies renouvelables et à accroitre l’efficacité énergétique.  

La propagande massive des pro-nucléaires n’a manifestement pas impressionné les Vaudoises et les Vaudois. Les FMB, propriétaires de Mühleberg avaient pourtant injecté Fr. 500 000.– dans la campagne du OUI, un montant plus de quatre fois supérieur aux moyens des opposants. Face à un tel déséquilibre, on pouvait craindre le pire. Le résultat, limpide, est d’autant plus significatif que cette propagande massive a transformé la votation en un référendum général sur la question du nucléaire alors que – formellement – l’enjeu n’était que consultatif.

Dans ces conditions et sans extrapolation excessive, il est néanmoins intéressant d’inscrire ce vote dans une perspective historique, vu la taille du canton de Vaud à l’échelle suisse. Ainsi, lors des précédentes votations nationales, le peuple vaudois s’est montré à peine plus antinucléaire que le peuple suisse. En 1990, le OUI au moratoire était même de 0,2 % inférieur à la moyenne suisse alors que, cette même année, la population vaudoise s’était montré 3,8 % plus favorable à une sortie définitive du nucléaire.

En 2003, l’écart vaudois par rapport à la moyenne est tombé à 2,7 %. Cela signifie donc qu’en vingt ans, le camp des opposants à l’énergie atomique a gagné au moins 10 %. Une progression qui s’explique principalement par les progrès concrets des énergies renouvelables, n’en déplaise à un grand quotidien lémanique tirant vers l’orange. La population perçoit non seulement que le nucléaire est dangereux, mais aussi qu’il existe désormais des alternatives valables pour s’en passer.

Malgré les moyens ahurissants qu’ils y consacrent, les partisans du nucléaire auront de la peine à convaincre la population de se ranger à leur vision. Une appréciation corroborée par le soutien populaire régulièrement accordé aux investissements dans les énergies renouvelables, comme par exemple récemment à Zürich. Sur le plan politique et matériel, les conséquences à en tirer sont claires : pour garantir la sécurité d’approvisionnement de la Suisse, la seule voie praticable consiste à développer massivement les alternatives au nucléaire et l’efficacité énergétique. Miser sur l’atome comporte non seulement un risque pour la population et l’environnement, mais aussi un risque politique, car le peuple pourrait bien rejeter la construction d’une nouvelle centrale.

Les milieux inféodés au lobby atomique feraient bien d’y songer et de ne plus menacer la sécurité de l’approvisionnement en combattant les renouvelables. Pas plus tard qu’au début de la session d’hiver du Conseil national, les pro-nucléaires sont parvenus à serrer le frein. Alors que le PS, suivi par la majorité de la Commission, proposait de doubler le soutien aux énergies renouvelables, une majorité radicale et UDC est parvenue à réduire de moitié la hausse prévue. Cette politique des petits pas est insuffisante. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure. C’est d’ailleurs bien le sens de l’initiative « De nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelables » que le PS va lancer le printemps prochain.

 

15.12.09 www.spschweiz.ch

 

 

  

 

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1.04.2017