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Roger Nordmann

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Article Domaine Public, 10 mai 2002

BCV: Indignation et questions

Par Roger Nordmann, 10 mai 2002

Ainsi donc, le Conseil d’administration de la BCV, seul compétent en la matière, a octroyé une indemnité de départ de 2'020'000 francs à son ancien président. On apprend par la même occasion que le montant contractuel de l’indemnité de départ était de 1,6 million. Auteur du limogeage, le Conseil d’Etat déplore par communiqué de presse l’existence de cette disposition contractuelle et son arrondi à la hausse. Pareil niveau d’indemnisation est choquant. D’une part parce que le travailleur licencié sans avoir commis aucune faute ne touche en général que trois mois de salaire; il y a hélas deux poids et deux mesures. D’autre part parce que l’ancien président du Conseil d’administration n’est de loin pas étranger aux mésaventures qu’a subies la banque (voir DP 1513). De plus, en étant l’objet d’une enquête préliminaire de la Commission fédérale des banques, il compromettait la réussite du processus de recapitalisation. Or pour obtenir un prix décent dans cette opération, la Deutsche Bank, chargée de gérer la vente des nouvelles actions, souhaitait qu’aucune enquête, fût-elle préliminaire, ne soit en cours contre la BCV ou l’un de ses organes. Dès lors, le départ de M. Duchoud devenait incontournable. Sauf si on chargeait l’Etat de Vaud d’assumer seul l’entier des 600 millions de recapitalisation, et non plus seulement la moitié.

Qu’un contrat aussi généreux ait pu être signé, dans un établissement majoritairement en mains publiques, n’est pas admissible. Cela pose de nombreuses questions: ce contrat at- il été signé par les anciens présidents et vice-président du Conseil d’administration au moment de quitter leurs fonctions ? Quel est le calcul qui a permis de fixer, au départ, le montant de cette indemnisation ? En nommant M. Duchoud à la présidence du Conseil d’administration en 2001, le Conseil d’Etat ignoraitil vraiment les conditions faites? Le statut de président du Conseil d’administration salarié à plein temps est-il compatible avec les règles de la Corporate governance? Plus encore qu’une expression d’indignation un peu facile, on attend du Conseil d’Etat des réponses à ces questions. Il en va de sa crédibilité.  

 

Domaine Public, 10 mai 2002

 

  

 

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Contact: Roger Nordmann, Rue de l'Ale 25, 1003 Lausanne,
info@roger-nordmann.ch, tél 021 351 31 05, fax 021 351 35 41

Twitter @NordmannRoger

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1.04.2017